ASSOCIATION DES CONSEILLERS PÉDAGOGIQUES EN EPS DES BOUCHES DU RHÔNE

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Une approche des jeux sportifs collectifs pour l'EPS à l'École primaire

Michel Faure
17 janvier 2005

 

 

I/ Introduction

  • « Une approche » : un angle de vue, une manière personnelle d'aborder les jeux sportifs collectifs, basée principalement sur mon activité professionnelle. Mon exposé n'a pas de prétention universitaire et ne cherchera pas à faire le point sur un sujet qui peut valoir de très larges développements. Je chercherai principalement à transmettre (en particulier aux nouveaux collègues de l'équipe) les éléments qu'au fil des années j'ai retenu de mes différentes expériences et de mes différentes lectures et que j'ai traduits à certains moments par écrit .
  • « jeux sportifs collectifs » : cette association de mots n'est pas la plus courante (en comparaison de « jeux collectifs », « jeux traditionnels »,  « sports collectifs ») mais elle désigne le mieux une famille particulière de jeux utilisables en EPS. Notons que le sens du mot « collectif » méritera d'être discuté.
  • « L'EPS à l'école primaire » : je me référerai non pas à l'EPS décrite dans les textes officiels (abordés mardi matin) mais à l'EPS quotidienne que je crois être enseignée dans les écoles du département.

La préparation de cet exposé a été pour moi l'occasion de reconsidérer des travaux personnels, ceux de groupes internes à l'équipe EPS, de découvrir ou redécouvrir des ouvrages portant sur ce thème, et par internet les productions parfois très achevées d'autres équipes départementales EPS, en particulier celles du Calvados et celle des Côtes du Nord. 

Au cours de mon exposé, j'utiliserai ces différentes références. Toutes sont accessibles, soit sur PTK, soit sur d'autres sites, soit dans vos malettes pédagogiques, soit dans les disques durs ou bibliothèques de certains d'entre nous.

Si certains vont découvrir ou redécouvrir des données ignorées ou oubliées, il est sûr que parmi vous d'autres en ont déjà connaissance et que certains défendent dans leur fonction d'autres arguments. L'hétérogénéité naturelle du groupe que nous constituons justifie l'organisation du débat qui suivra mon exposé.

Je souhaite que ce débat comme l'ensemble du stage contribuent à construire une approche suffisamment commune des jeux sportifs collectifs pour faciliter et dynamiser notre travail en commun à venir. Au bénéfice des enseignants que nous conseillons et de leurs élèves.

Plan de l'exposé :

Dans un premier temps, je tenterai de préciser ce que recouvre l'expression « jeux sportifs collectifs ».

Ensuite mon exposé sera ensuite construit à partir de quatre questions pouvant être posées par un enseignant du premier degré au sujet des jeux sportifs collectifs :

  1. Pourquoi programmer des jeux sportifs collectifs si je peux programmer des sports collectifs ?
  2. Comment choisir un jeu sportif collectif parmi la grande variété de jeux possibles ?
  3. Qu'apprennent mes élèves par la pratique des Jeux sportifs collectifs ?
  4. Comment faire évoluer un jeu pour l'utiliser sur plusieurs séances ?

Notons que ces quatre questions nous renvoient à trois grands domaines de questionnement :

  • celui des références culturelles de l'école.
  • celui de l'analyse des jeux.
  • celui des savoirs en EPS.

La question qui serait « comment m'y prendre pour faire pratiquer les J.S. Co. ? », et qui relève du domaine de la pédagogie (organisation et régulation pédagogiques) ne sera pas abordée dans le cadre limité de cet exposé. Elle sera traitée dans les autres moments du stage, en particulier lors de la réflexion sur les paramètres des modules d'apprentissage.

 

II/ Vers une définition des « jeux sportifs collectifs »

A/ La notion de « jeux sportifs » à partir des écrits de J.C. Marchal :

Les jeux sportifs se distinguent par deux critères: la motricité et le degré de codification: ce sont les jeux à composante motrice importante, souplement codifiés.

Remarque: Exploiter le schéma pour situer le Jeu des 2 cibles.

Les jeux sportifs, certains plus que d'autres, entretiennent des relations étroites avec les sports. Dans toutes les classes de jeux les sports sont présents, parfois peu, quand il s'agit de conduites motrices qu'ils n'ont pas investies, parfois beaucoup, comme dans le thème de la bataille qu'ils ont privilégié.

Nous mettons en garde contre les rapports à sens unique qui voudraient ne voir dans les jeux que des activités pré-sportives, comme si le sport était « un jeu naturel, universel et supérieur » (cf. biblio Parlebas). Nous montrons à l'inverse que, souvent, les jeux peuvent s'enrichir de suggestions, de situations, de matériels et de « savoir-faire » issus des sports. Il peut donc y avoir des jeux «pré-sportifs » et des jeux « post-sportifs ».

Mais, sur bien des plans, les sports sont des sous-ensembles des jeux et le jeu une éventualité, une parenthèse, une perversion du sport-sérieux.

B/ la notion de “collectif” :

L'adjectif collectif se rapporte ou est le fait de plusieurs (ou d'un ensemble de) personnes (ou de choses).

Toute activité est donc collective dès qu'elle réunit plusieurs personnes… Ce qui serait le cas de toutes les activités d'EPS abordées par la collectivité de la classe.

Mais pour classer les disciplines sportives, il est d'usage de distinguer des « sports individuels » (athlétisme, natation…) et des « sports collectifs » (football, basket…), même si de nombreuses disciplines sont à la marge de cette distinction (le relai en athlétisme, les doubles en sports de raquettes, toutes les compétitions par équipes…).

Ce qui caractérise les sports collectifs, c'est qu'ils organisent des duels d'équipes où les joueurs sont en permanence en inter-action.

L'action d'un joueur influence celles des autres joueurs, partenaires ou adversaires.

Les situations de jeu sont changeantes. Au cours d'un match, chaque joueur est alternativement au sein de son équipe soit en situation d'attaque (comme porteur de balle ou partenaire du porteur de balle) soit en situation de défense.

Une définition en guise de conclusion : en transposant ces précisions relatives aux sports collectifs, nous choisissons donc de définir les jeux sportifs collectifs comme des jeux moteurs souplement codifiés où l'action d'un joueur a une influence directe sur les actions des autres joueurs.

 

II/ Pourquoi programmer des jeux sportifs collectifs si je peux programmer des sports collectifs ?

2.1 Des réponses pour argumenter l'intérêt des jeux sportifs collectifs

  • parce que les jeux sportifs collectifs abordent d'autres systèmes de relation que celui, omniprésent, du duel d'équipe symétrique direct des sports collectifs institutionnalisés.
  •  parce que la souplesse des règles des jeux sportifs collectifs permet à l'enseignant et aux élèves de décider de nouvelles règles pour réactiver leur plaisir du jeu, « pour le plaisir » de changer ou pour le plaisir d'affronter de nouvelles difficultés.
  • parce que les jeux sportifs collectifs, mobilisant le même type de ressources que les sports collectifs, peuvent comme eux engager les élèves sur des voies de progrès (modifications de comportement se traduisant par des actions plus efficaces pour réussir le but du jeu).
  • parce qu'il est nécessaire pour l'elève comme pour l'enseignant d'être éclairé sur l'étendue, la variété et la richesse du patrimoine des jeux pouvant contribuer, en dehors des disciplines sportives médiatisées, à « une gestion de sa vie physique à tous les âges de la vie » (une des finalités des programmes).
  • Parce que les élèves auront l'occasion dans l'enseignement secondaire de pratiquer un grand nombre de disciplines sportives avec leurs professeurs d'EPS…

Et s'il fallait encore des arguments :

  • Parce que de nombreux J.S. Co peuvent  être mis en place dans la cour de l'école avec peu de matériel.
  • Parce que les élèves découvrant ensemble un jeu nouveau pour eux, leur hétérogénéité de départ est atténuée et l'imitation (la singerie) des gestes sportifs « vus à la télé » inutile.

2.2 La question des références culturelles de l'école.

  • L'appartenance des jeux sportifs à la culture ne devrait pas avoir à être défendue, tant elle paraît évidente.

Pourtant une pression tenace s'exerce dans la formation initiale des enseignants d'EPS et des professeurs des écoles pour refuser aux jeux sportifs toute dignité et légitimité pour être programmés en EPS.

L'argument central étant que seules les disciplines sportives qui ont été « didactisées » peuvent être « les pratiques sociales de référence » d'un enseignant d'EPS. Et par ailleurs que ces pratiques sociales sont celles, parmi les plus médiatisées (les disciplines olympiques), que les élèves ont le plus de chance de  pouvoir pratiquer en dehors de l'école dans le cadre organisé d'un club sportif.

  • Une des trois finalités des programmes de l'EPS est en effet « l'accès au patrimoine culturel que représentent les diverses APSA, pratiques sociales de référence. »

L'ajoût du A pour artistiques montre que des enseignants ont pesé pour faire reconnaître cette dimension à l'EPS. Si seuls les sports intitutionnalisés devaient servir de support à l'EPS, cette discipline s'appellerait éducation sportive. Le mot physique ouvre à tout un éventail de pratiques physiques dites  d'entretien, à celles se développant hors du champ des fédérations sportives, (activités sauvages, de pied d'immeuble) et … à celles issues du patrimoine des jeux où la motricité joue un grand rôle.

  • On ne s'étendra pas ici sur les nombreuses déviations du sport compétitif, (« le sport qui se regarde ») pour simplement affirmer que le sport n'est pas éducatif par essence. Le culte du vainqueur (malheur aux vaincus !) véhiculé par l'imagerie sportive s'inscrit dans une idéologie privilégiant la compétition, la rivalité, la loi du plus fort. Il est donc nécessaire de savoir en quoi les valeurs sous-jacentes du sport sont éducatives, et préciser de quelle éduction il s'agit.

Cela n'empêche pas des enseignants d'EPS ou des entraineurs sportifs d'être des éducateurs. Par leur comportement personnel, par l'importance relative qu'ils donnent aux performances et résultats sportifs, par leurs exigences concernant les « compétences transversales » à développer chez les élèves, par la démarche qu'ils utilisent pour que les élèves progressent.

2.3 La question du « sens »

Le « sens » que doivent avoir les activités scolaires est souvent invoqué, mais de manière floue et implicite, comme si tout le monde donnait au mot sens le même sens …

  • Il est sensé d'utiliser avec les élèves des activités physiques qu'il pourront pratiquer en dehors de l'école : si la pratique compétitive des disciplines sportives est possible au sein des nombreux clubs sportifs, la pratique «de loisir » des sports comme celle de n'importe quel jeu sportif non institutionnalisé peut-être développée dans la cour de récréation, les centres aérés, entre amis …
  • Le sens peut relever de motivations très profondes liées à la nature humaine et à son histoire (homo sapiens…). On le verra plus loin avec le travail de J.C. Marchal.
  • Le sens donné aux APSA utilisées en EPS est  lié aux finalités de l'EPS : développement personnel, accès à un patrimoine culturel, et gestion de son corps.
    • À l'échelle de la tâche motrice mise en place en EPS,  le sens est celui du but de la tâche. Pour un jeu sportif, tâche motrice globale, le sens est dans le but du jeu.
  • Le sens attribué aux multiples sports et jeux sportifs se définit par des paramètres qui les distinguent et les regroupent les uns par rapport aux autres et expliquent les motivations des leurs pratiquants respectifs.

La didactique de l'EPS a particulièrement développé cette notion de sens des activités (enjeu, problème fondamental).

Jean-Claude Marchal a lui organisé l'ensemble des jeux sportifs (dont les sports) à travers des symboles sous-jacents, ou « rêves ancestraux ».

Nous aborderons ces approches dans la partie suivante.

2.4    En guise de conclusion :

L'activité physique proposée par un enseignant en EPS a du sens :

  • si l'élève comprend le but du jeu (ou de la tâche) et grâce au plaisir escompté puis ressenti, s'engage totalement dans l'activité.
  • si l'enseignant a une conscience suffisamment précise de l'intérêt du jeu (ou de la tâche) dans le développement des conduites motrices de ses élèves, conscience indispensable pour réguler et soutenir leur activité vers des apprentissages.

 

III / Comment choisir un jeu sportif collectif parmi la grande variété de jeux possible ?

  • En se référant à des classifications disponibles, apportant des critères éclairant le choix.
  • En tenant compte des activités physiques et sportives déjà pratiquées par les élèves de sa classe.
  • En tenant compte de ses conditions matérielles.
  • En tenant compte de l'éventuelle programmation EPS de l'école et de la classe.

3.1 classification des APSA en EPS

Accès Annexe 1 (p.3 de l'EPS 4 à 4)

Remarque : dominer l'adversaire dans un duel d'équipes ou entre 2 joueurs est le motif donné aux sports collectifs et aux activités d'affrontement individuel ou collectif.

Les jeux sportifs collectifs où il ne s'agit pas de dominer l'adversaire pour le battre n'ont pas ici de place, ni de justification…

3.2 classification des sports collectifs

Accès Annexe 2 : régles fondamentales des sports collectifs (Novembre 1997)

Remarques :

  • La distinction « classique » en sports de renvoi, de démarquage et de combat.
  • jeu des 2 cibles : eu sportif collectif car règles non définies a priori, du ressort de la classe. Devrait être à cheval entre les 3 types d'affrontement, même s'il est fréquent qu'il évolue en jeu de démarquage.
  •  jeu de balle au tambourin : sport collectif très peu connu, pas médiatisé (sauf dans les locales de l'Héraut) bien qu'institutionnalisé à travers une Fédération Internationale, une Fédération française, un comité 13…

3.3 classification des jeux selon Roger Caillois

Accès Annexe 3 : Tableau Paida/ludus de J.C. Marchal d'après Roger Caillois.

Les sports sont « saturés de motivation compétitive »

3.4 Classification des jeux sportifs de Jean-Claude Marchal

Extraits de la préface de l'ouvrage de J.C. Marchal :

“…il est possible de reconnaître dans tout jeu sportif, un symbole sous-jacent, un intérêt majeur, un rêve ancestral, par ailleurs représenté dans la plupart des mythologies. En nous appuyant sur les centres d'intérêt des enfants (Decroly), sur les grandes motivations ludiques (Caillois) sur les mythes sous-jacents aux jeux traditionnels et aux sports (Bernard Jeu) nous avons retenu six grands thèmes génériques : Le voyage, La chasse, Les épreuves initiatiques, L'animation, La bataille et La comédie.

Certes, d'autres thèmes auraient leur place; mais l'expérience montre qu'avec six et en effectuant ce choix, la répartition est facile et féconde. Beaucoup de jeux appartiennent à plusieurs thèmes mais à quelques exceptions près, l'un est dominant.

Enfin, chaque catégorie ainsi définie peut être analysée de manière structurale. Aidés par les recherches de Pierre Parlebas nous avons passé tous les jeux au crible de critères spatiaux, temporels, corporels, relationnels, pédagogiques et relatifs au système des scores.

En repérant les structures communes et les critères discriminatoires les plus pertinents, nous avons pu réduire les jeux appartenant à un thème, à deux, trois ou quatre classes distinctes.

Le considérable patrimoine de jeux est ainsi réduit à 18 structures globales, illustrées d'exemples caractéristiques eux-mêmes choisis et classés de manière à ouvrir les pistes d'un maximum d'adaptations et de créations.

Notre projet est donc de déshabiller les jeux et de les présenter dans le plus simple appareil, accompagnés de la garde-robe la plus fournie.

Nous faisons confiance au lecteur pour les rhabiller en fonction de ses objectifs et des circonstances qui lui sont imposées.

Nous faisons confiance aux enfants pour conserver, quitter, transformer ces vêtements en fonction de leurs besoins.”

Annexe 4 : Six entrées symboliques 18 Classes différentes.

Remarques :

Les jeux sportifs collectifs (où l'action d'un joueur influence et interfère sur l'action des autres joueurs) sont répartis sur la totalité de ces six thèmes : nous allons nous limiter au thème de la chasse et aux jeux de poursuite.

Premier zoom : Annexe 5 : le thème de la chasse

Deuxième zoom : Annexe 6 : exemple de la variété des jeux de poursuite

 

IV/  Qu'apprennent mes élèves par la pratique des Jeux sportifs collectifs ?

Dans les jeux sportifs collectifs, les élèves apprennent lorsqu'ils parviennent à adapter (passer de …à…) efficacement leur comportement au but et aux règles du jeu. Il est en de même pour n'importe quelle tâche motrice face aux contraintes de la tâche.       

Annexe 7 : EPS 4A4 Ressources et objectifs.

J'ai résumé au maximum cette approche dans un tableau que j'ai récemment vu utilisé. Il est prudent de parler de « savoirs à dominante » tant ce qui fait que les élèves apprennent me paraît très aléatoire et changeant. On peut y trouver une correspondance avec les compétences spécifiques (savoirs à dominante motrice) et les compétences transversales (savoir à dominante affective, socile et cognitive) des programmes de 2002.

Annexe 8 : les savoirs dans les jeux sportifs

Annexe 8 bis les savoirs dans la balle aux prisonniers

Pour les jeux sportifs collectifs en particulier, il est nécessaire de mettre l'accent sur trois types d'apprentissage :

1/ le joueur doit apprendre à réagir vite à des situations toujours changeantes.

Ce qui suppose :

  • un prélévement des informations utiles dans chaque situation (moment) de jeu
  • une « intelligence de jeu »  pour décider de l'action la plus opportune (stratégie individuelle).

2/ le joueur doit apprendre à communiquer avec les autres pour élaborer avec eux une « langue de jeu » et une stratégie collective. Ce qui suppose ensuite :

  • d'appliquer la stratégie mise au point.
  • de la remettre en cause lorsqu'elle apparait inefficace. 

3/ sur le plan moteur, au delà des nombreuses actions et combinaisons d'actions motrices provoquées, le joueur doit apprendre àse déplacer dans le cadre d'une circulation de joueurs (et des éventuels ballons) complexe et aléatoire.

Annexe 9 : les principes d'action de l'attaque et de la défense en sports collectifs (Grehaigne).

Ces principes peuvent être utilisés et adaptés pour de nombreux jeux sportifs collectifs.

 

V/ Comment faire évoluer un jeu pour l'utiliser sur plusieurs séances ?

En utilisant toutes les variables appropriées au jeu.

5.1.  Variables « pédagogiques » et variables « didactiques »

  • Variables pédagogiques  = Adaptations du jeu 

1) Pour faciliter la compréhension des consignes par les enfants et encourager les plus timorés... par l'implication personnelle du maitre dans le jeu.

2) Pour susciter et entretenir un fort engagement des enfants lié à la réussite du but du jeu... par la variation du nombre respectif d'attaquants et de défenseurs selon leur surface d'évolution.

  • Variable didactiques  = évolutions du jeu

Pour passer, dans la réalisation du but, de l'utilisation de comportements déjà construits à la construction de nouveaux comportements adaptés aux contraintes introduites par le maître.

Remarques :

  • Aux contraintes nouvelles apportées au jeu initial doivent correspondre un nouveau système de marque (et de critères de réussite) et la mise en place de moyens permettant d'arbitrer le non-respect des consignes.
  • Le croisement des diverses adaptations et évolutions possibles entraînant une multitude de règlements de jeu, le maître tâchera de mettre au point, si possible avec l'aide des enfants, la marque et l'arbitrage les plus adaptés à la forme de jeu utilisée.
  • Le moment où le maître introduira une nouvelle contrainte, le temps ou le nombre de séances où les enfants joueront sur le même règlement de jeu ne peuvent être décrétés à l'avance.

Cela est strictement dépendant de l'activité d'une classe déterminée et de   son observation la plus fine possible par le maître.

5.2.  Les variables dans les jeux et sports collectifs

Annexe 10 : les règles secondaires des jeux/sports collectifs.

Annexe 11  : les variantes et variables  de Jean-Claude Marchal.

À travers ces variables, nous pouvons sans doute construire des modules d'apprentissage.

En conclusion :

En sélectionnant toutes les annexes que je vous ai présentées, je me suis rendu compte qu'il était important de les (re)discuter pour éventuellement les utiliser et poursuivre notre réflexion.

Peut-être parviendrons-nous à trouver notre « langue de jeu », et à nous engager sur de nouvelles productions.

Le sport qui se pratique et le sport qui se regarde

Voir un article de Philippe Liotard : « Compréhension du corps et dénonciation du sport (1968-1979) » disponible http://1libertaire.free.fr/Liotard01.html    ou  Mis en forme word par M. Faure le 14-01-05